top of page
Rechercher

Choisir sa route plutôt que la subir : pourquoi le bilan de compétences devient une urgence intérieure

Ce n’est pas toujours un mur. Parfois, c’est un vertige silencieux.

Il y a ceux qui s’écroulent. Burn-out, épuisement, rupture. Et puis il y a les autres. Ceux qui tiennent encore.

Ils se lèvent chaque matin. Ils sont compétents. Souvent brillants. Ils gèrent. Ils enchaînent. Ils cochent toutes les cases.

Mais à l’intérieur, quelque chose se fissure.

Je me souviens d’Alexandre, 42 ans, manager commercial, père de deux enfants. Il est arrivé un jour, l’air calme, poli. Il m’a dit :

« Je viens faire un point. Rien de grave. Juste un bilan. »

Et puis, dans la deuxième séance, il a lâché cette phrase :

« En fait, je crois que je suis en train de m’oublier depuis 10 ans. »

C’est souvent comme ça. Le déclic ne vient pas du chaos. Il vient d’un appel intérieur qui devient trop fort pour être ignoré.

Un contexte social sous tension : un besoin mondial de recentrage

En France, plus de 8 millions d’actifs envisagent une reconversion selon une étude de l’IFOP (2023). Le monde change trop vite. Les repères se brouillent. Le contrat psychologique entre les salariés et le travail est fragilisé. Les attentes évoluent. L’envie de "faire carrière" est remplacée par celle de trouver du sens, de l’utilité, du respect.

À l’international, des phénomènes comme la Great Resignation (États-Unis, Canada) ou la démission silencieuse (quiet quitting) touchent tous les secteurs. En France, 48 % des cadres disent ne plus se projeter dans leur poste à 5 ans. Et 1 actif sur 2 affirme que son travail actuel n’est pas aligné avec ses valeurs.

Le monde ne manque pas de talents. Il manque de gens qui osent se réaligner.

Un bilan de compétences, ce n’est pas une solution. C’est un miroir.

Faire un bilan, ce n’est pas juste explorer des fiches métiers ou repasser un test de personnalité.

C’est se poser les bonnes questions. Celles qu’on évite depuis trop longtemps. Celles qui bousculent. Celles qui éclairent. C’est un espace hors pression, hors jugement, hors performance, où l’on peut enfin dire :

« Et moi, dans tout ça ? Qu’est-ce que je veux vraiment ? »

Ce que j’observe au fil des accompagnements, ce n’est pas une course à la reconversion. C’est une reconquête intérieure. Celle de la clarté. Celle de l’élan. Celle du droit de choisir sa route, même à contre-courant.

Ce que disent les chiffres : quand les mots posent une trajectoire

  • Une enquête France Compétences 2023 indique que 9 bénéficiaires sur 10 déclarent que leur bilan leur a permis de "reprendre confiance en leurs ressources".

  • 78 % ont pris une décision professionnelle majeure dans les 6 mois.

  • Le CREDOC révèle que les personnes ayant effectué un bilan sont 2,5 fois plus engagées dans leur nouveau projet que celles ayant tenté seules une réorientation.

Mais ces chiffres ne disent pas tout.

Ils ne racontent pas ce regard qui change en séance 3. Ils ne disent pas ce moment où la personne cesse de parler d’elle à la troisième personne. Ils ne montrent pas le moment où un sourire revient… parce qu’une option devient possible.

S’engager, ce n’est pas tout changer. C’est cesser de se trahir.

On croit souvent qu’il faut tout plaquer pour retrouver du sens. Mais parfois, c’est plus simple. C’est un nouvel angle, un nouvel équilibre, une nouvelle façon d’habiter son métier, ou de redonner vie à une compétence oubliée.

Ce n’est pas toujours spectaculaire. Mais c’est presque toujours salvateur.

Un vrai bilan ne vous transforme pas… Il vous rend à vous-même.

Une route n’est jamais toute tracée. Mais elle peut être choisie.

Faire un bilan, ce n’est pas chercher une garantie. C’est créer un cap. Une dynamique. Un élan. C’est sortir du mode "survie bien organisée" et entrer dans une posture d’acteur de sa trajectoire.

Et cela, à n’importe quel âge. À 28 ans, quand on se sent déjà enfermé. À 40 ans, quand la réussite sociale ne suffit plus. À 53 ans, quand on comprend qu’il reste encore 15 ans à vivre debout… ou à s’éteindre lentement.

Et vous ? Où en êtes-vous sur votre propre route ?

Vous la suivez ? Vous la subissez ? Ou vous vous apprêtez peut-être à la redessiner ?

Je ne vous propose pas une réponse toute faite. Mais une question ouverte. Et un espace pour y répondre autrement.

Je lirai vos mots avec attention. Et si vous n’en avez pas encore, ce n’est pas grave. Parfois, le silence est déjà le début d’un changement.

 
 
 

Commentaires


bottom of page